Édition du lundi 18 mars 2019
Démantèlement de bidonvilles : un collectif d'associations appelle à « la trêve scolaire » et à décréter « l'urgence sociale »
Le Collectif national droits de l’homme (CNDH) Romeurope, accompagné par une trentaine d’associations telles que ATD-Quart monde, la Fondation Abbé-Pierre, la Ligue des droits de l'homme ou encore Médecins du monde, appelle le président de la République, dans une tribune publiée hier dans le Journal du dimanche, à une « trêve scolaire » visant les démantèlements des bidonvilles et demande que « l’urgence sociale » soit décrétée.
Nombre d’expulsions en hausse de « près de 40 % »
Selon le CNDH Romeurope qui rassemble 48 associations et collectifs, le nombre d’expulsions a augmenté de « près de 40 % » en 2018, à un « rythme infernal […] d’une expulsion tous les deux jours », soit « 171 expulsions » qui ont « jeté à la rue 10 000 personnes ». Pour la plupart, ce sont « des personnes fortement discriminées » - notamment des Rroms ou des « personnes perçues comme telles » - et habitant des squats ou des bidonvilles, expliquent les signataires de la tribune.
Une situation en « contradiction » avec le discours du président de la République, estime le CNDH Romeurope qui rappelle que lors de la présentation du Plan pauvreté en septembre 2018, celui-ci avait annoncé qu’il « poursuivr[ait] [sa] politique de résorption des bidonvilles, qui sont peuplés de 30 % d’enfants ». Ces organisations réclament ainsi que les « paroles » d’Emmanuelle Macron « se transforment en actes » afin de mettre en place « une réelle politique nationale, volontariste et adaptée, de résorption des bidonvilles ».
Seulement, dénoncent les auteurs de la tribune, « pour 85 % des personnes expulsées » l’an passé, les expulsions se sont faites « sans proposer de solution stable » en matière de relogement. « Au lieu de travailler à des solutions concertées avec les collectivités, les habitants, les associations et les services de l'Etat, la majorité des préfets continuent d'expulser les habitants des bidonvilles sans proposer de solution stable » et de mettre en place « une politique indigne [qui] fait perdurer les bidonvilles plutôt que de les faire disparaître », ajoutent-ils.
« Augmenter significativement » le budget dédié
Et le CNDH Romeurope de pointer « une accélération des expulsions particulièrement notable à la fin de l'année scolaire et peu avant le début de la trêve hivernale ». Malgré l’augmentation des expulsions, « la trêve scolaire n'existe toujours pas », et « ce sont des mois, voire des années d'école perdus, pour ces enfants qui ont tant besoin d'accéder à l'éducation ».
Mettant en avant les « solutions » et les « projets ambitieux » développés par des villes comme Montpellier ou Villeurbanne, les associations signataires demandent que le budget de 4 millions d’euros dédié à la résorption des bidonvilles « augmente significativement » et que soient mises en place, dans le cadre d’une « urgence sociale », « la trêve scolaire » ainsi que « l'organisation de réunions partenariales pour organiser la résorption des bidonvilles ».
Nombre d’expulsions en hausse de « près de 40 % »
Selon le CNDH Romeurope qui rassemble 48 associations et collectifs, le nombre d’expulsions a augmenté de « près de 40 % » en 2018, à un « rythme infernal […] d’une expulsion tous les deux jours », soit « 171 expulsions » qui ont « jeté à la rue 10 000 personnes ». Pour la plupart, ce sont « des personnes fortement discriminées » - notamment des Rroms ou des « personnes perçues comme telles » - et habitant des squats ou des bidonvilles, expliquent les signataires de la tribune.
Une situation en « contradiction » avec le discours du président de la République, estime le CNDH Romeurope qui rappelle que lors de la présentation du Plan pauvreté en septembre 2018, celui-ci avait annoncé qu’il « poursuivr[ait] [sa] politique de résorption des bidonvilles, qui sont peuplés de 30 % d’enfants ». Ces organisations réclament ainsi que les « paroles » d’Emmanuelle Macron « se transforment en actes » afin de mettre en place « une réelle politique nationale, volontariste et adaptée, de résorption des bidonvilles ».
Seulement, dénoncent les auteurs de la tribune, « pour 85 % des personnes expulsées » l’an passé, les expulsions se sont faites « sans proposer de solution stable » en matière de relogement. « Au lieu de travailler à des solutions concertées avec les collectivités, les habitants, les associations et les services de l'Etat, la majorité des préfets continuent d'expulser les habitants des bidonvilles sans proposer de solution stable » et de mettre en place « une politique indigne [qui] fait perdurer les bidonvilles plutôt que de les faire disparaître », ajoutent-ils.
« Augmenter significativement » le budget dédié
Et le CNDH Romeurope de pointer « une accélération des expulsions particulièrement notable à la fin de l'année scolaire et peu avant le début de la trêve hivernale ». Malgré l’augmentation des expulsions, « la trêve scolaire n'existe toujours pas », et « ce sont des mois, voire des années d'école perdus, pour ces enfants qui ont tant besoin d'accéder à l'éducation ».
Mettant en avant les « solutions » et les « projets ambitieux » développés par des villes comme Montpellier ou Villeurbanne, les associations signataires demandent que le budget de 4 millions d’euros dédié à la résorption des bidonvilles « augmente significativement » et que soient mises en place, dans le cadre d’une « urgence sociale », « la trêve scolaire » ainsi que « l'organisation de réunions partenariales pour organiser la résorption des bidonvilles ».
A.W.
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